Fish Tank

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‘Red Road’ était une claque, ‘Fish Tank’ un véritable coup de poing dans la figure. Repartie de la Croisette en 2006 avec un prix du Jury amplement mérité et une réputation établie, Andrea Arnold n’avait alors rien montré de l’étendue de son talent. ‘Fish Tank’ est une oeuvre incroyablement maîtrisée : l’immersion dans l’Essex prolétaire et paumé est totale, l’observation d’une génération sans avenir effrayante. Si le point de départ est moins grave que celui de ‘Red Road’, la lente plongée dans l’univers de Mia (Katie Jarvis) et Joanne (Kierston Wareing) est irrémédiable. Andrea Arnold montre le quotidien de ses héroïnes sans complaisance – un appart minable, fish tank (“aquarium”) pour êtres humains. Semblables à des cobayes, les personnages évoluent et se cognent à la vie. Si ça fonctionne aussi bien à l’écran, ce n’est pas uniquement grâce à ces plans saisissants, ces couleurs omniprésentes mais fatalement passées, cette caméra aussi instable que les personnages ; l’efficacité du cinéma d’Andrea Arnold doit se chercher ailleurs, dans sa démarche fortement proche de celle de Ken Loach. Katie Jarvis, actrice non professionnelle de 17 ans repérée sur un quai de gare, se voit ainsi proposer un premier rôle pour lequel elle ne lira le scénario que par petits bouts, au fur et à mesure du tournage. Coup de poker pour la cinéaste, risquer le jeu d’acteur pour l’authenticité. Au final, en allant même jusqu’à confronter la jeune actrice au charismatique et pro Michael Fassbender, le réalisme est frappant, la tension palpable. ‘Fish Tank’, film profondément noir et humain, y gagne terriblement, et Andrea Arnold signe une des oeuvres majeures du cinéma anglais engagé de ces dernières années.

A la lecture d'un bon paquet d'articles tous plus dithyrambiques les uns que les autres je m'attendais vraiment à ce "coup de poing dans la figure", qui pour finir n'arrivera pas ...

Encore une fois, et à l'image du reportage photos sur Yverdon (désolé pour la comparaison ...), j'ai l'impression qu'à partir du moment oú l'on veut montrer une certaine "réalité" (et là encore tout est relatif ...) de ce que peut être une banlieue, tout le monde s'agite et s'extasie très vite ...

Bref, le décor est planté, l'ado paumée-rebelle, sa petite soeur chieuse, maman qui passe pas mal de son temps à voilpé à picoler at home et probablement à se faire passer dessus par "des amis". Pas de père ici, bien entendu. Et après? Bien un "ami" de môman vient s'installer à l'appart', Mia-la-rebelle sera séduite par le monsieur (leur première rencontre un matin dans la cuisine est tellement appuyée sur le physique de ce beau 35enaire qui débarque torse nu et jeans bien bas sur les hanches, s'en était vraiment limite ...), ils vont rapidement coucher ensemble, il va rapidement se barrer et Mia va rapidement se rendre compte qu'il a déjà une famille ... Le mec possède d'ailleurs une chouette petite villa, il s'entend parfaitement bien avec sa femme et sa fille, à se demander ce qu'il l'a amené à se retrouver squatter l'appart' pourrave de Joanne et ses 2 filles ...

Pour peu qu'on se laisse porter par l'histoire, ce que j'ai fait pendant la durée de ce film, et bien effectivement comme décrit plus haut l'immersion est totale, c'est comme de regarder un paysage en train sans interruption, tout défile assez tranquillement, l'héroïne est attachante, le tout est bien mis en image (on a vraiment l'impression de suivre Mia comme si on marchait à côté d'elle ...), mais encore une fois j'ai trouvé tout ça trop prévisible, enfin on a échappé au final oú Mia sera sauvée par sa passion pour la danse hip-hop, c'est déjà ça ...

Du Eric B. & Rakim, Nas et autres garnissent la bande son de ce Fish Tank ...

je l'ai vu et je ne pourrais en dire mieux que tu ne l'as déja fait.

un film qui ne marquera pas, très téléphoné, à des années lumières d'un Ken Loach (même si j'ai lu ca et la des abrutis qui comparent ce film à du Ken Loach, probablement parce que les seuls films sociaux britons qu'ils ont vu étaient de ken loach).

Gusano a écrit:

je l'ai vu et je ne pourrais en dire mieux que tu ne l'as déja fait.

C'est fou comme, par instant, notre avancée dans l'âge peut nous rapprocher ... J'y aurais jamais cru ...

hahahaha!

de la à dire que nos opinions de type politique se rejoignent, il est un pas que je n'oserai jamais franchir, je crois vieux crouton. tu oublies qu'on vient pas du même côté des alpes, toi et moi.